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Critique de film : Black Swan
C'est l'évènement cinématographique de la semaine, du mois, et peut-être même de l'année : Black Swan (Cygne Noir) est sorti dans les salles de cinéma anglaises. Un casting impressionnant (Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis), un scénario prometteur , le tout sous la conduite d'un réalisateur de renom (Darren Aronofsky) : le film est d'ores et déjà promis à un avenir doré. A juste titre ?
Scénario :
Lorsque Thomas Leroy (Vincent Cassel), directeur artistique du ballet new-yorkais Swan Lake (Le Lac des Cygnes) fait appel à Nina (Natalie Portman) pour interpréter le premier rôle dans la nouvelle version du ballet, c'est un rêve qui se réalise pour la jeune et talentueuse jeune femme. Mais l'aventure tourne vite au cauchemar : alors que la fragile danseuse peine à entrer pleinement dans son personnage complexe, elle doit en plus accepter la concurrence de Lily (Mila Kunis), plus sensuelle et séductrice qu'elle. Nina, partagée entre son ambition débordante et sa fragilité psychologique, résistera-t-elle à la pression et aux exigences de son rôle ?
Le film émeut autant qu'il intrigue, à l'image de sa bande originale : « Swan Lake » de Tchaikovsky.
Un thriller délicieusement irrespirable
Aussi traumatisant que beau : voilà ce qui définit le tour de force cinématographique entrepris (et réussi) par Darren Aronofsky. Black Swan est en effet un film aussi schizophrénique que sa magnifique protagoniste Nina. Une double personnalité conforme à celle de son rôle, un personnage torturé, partagé entre le cygne blanc, symbole de la pureté et de la candeur, et le cygne noir, allégorie de l'érotisme et du vice. De ce fait, si la douceur candide de Nina épouse à merveille la première partie du rôle, la jeune femme éprouve les pires difficultés à en incarner la face sombre, contrairement à Lily, qui devient très vite une rivale menaçante. Nina, éternelle « petite fille » dont l'unique ambition est de devenir ballerine pour faire plaisir à sa mère, qui a stoppé sa propre carrière pour l'élever, ne parvient pas à exprimer toute la dimension sexuelle et charnelle de son rôle. Elle doit donc révéler son côté sombre pour faire pleinement corps avec son personnage.
Ainsi, dans cette atmosphère résolument sombre, prédominent une extrême tension sexuelle et nerveuse, qu'impose constamment le directeur artistique Thomas Leroy, pour obtenir ce qu'il veut de Nina. Vincent Cassel incarne parfaitement ce personnage manipulateur, lui qui s'est inspiré de Michael Benett, l'un des metteurs en scène les plus célèbres de l'histoire de la danse classique. Celui-ci utilisait tous les moyens à sa disposition pour obtenir de ses danseuses les meilleures performances possibles. Force est de constater que Cassel a retenu la leçon. Voilà pourquoi le film est tour à tour éprouvant nerveusement, et puissamment érotique (la scène du cunnilingus entre Mila Kunis et Nathalie Portman a d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre parmi les blogueurs et les critiques cinématographiques). Une violence plus mentale que physique créant une atmosphère aussi paranoïaque qu'irrespirable, reposant sur les magnifiques contrastes entre les deux faces du cygne, le blanc et le noir, le bien et le mal, la pureté et le vice. Au final, la folie qui ronge Nina n'est pas sans rappeler celle de Maupassant dans son magnifique Le Horla. Et comme son glorieux prédécesseur, Black Swan est lui aussi le récit d'une inéluctable déchéance, une terreur fantastique qui vous maintient en haleine pendant 1 heure 50.

Black Swan : un autre chef d'œuvre made in Darren Aronofsky
Il serait assez simpliste de résumer la carrière du réalisateur américain Darren Aronofsky à ses deux chefs d'œuvre que sont Requiem for a dream et The Wrestler. Pourtant, Black Swan est sans aucun doute une synthèse réussie entre le tragique du film sous amphétamines, et la précision de son successeur "catcheur''. La représentation du corps usé, mutilé de Natalie Portman fait écho aux blessures de Mickey Rourke dans The Wrestler. Bien sûr, Nina évolue dans un tout autre registre que son brutal homologue : plus douce, plus fragile, plus touchante, mais au final les deux personnages ont en commun l'exercice auto-destructeur de leur activité physique. Voilà pourquoi on ne peut s'empêcher de voir à travers les pieds ensanglantés de Nina les multiples coupures sur le dos du légendaire « The Ram ».
Autre type d'auto-destruction : la folie, cette descente aux enfers dans laquelle se rejoignent Nina et le personnage joué par Ellen Burstyn dans Requiem for a dream. Une même volonté irrépressible de réaliser leur rêve, d'atteindre la lumière, jusqu'à s'en bruler les ailes. Si Ellen Burstyn a été nominée aux Oscars pour sa performance en 2000, Natalie Portman peut-elle mieux ? Elle a remporté hier le Golden Globe de la Meilleure Actrice, et au vu du travail fourni par l'ex-princesse Padmé Amidala, une telle consécration ne serait pas imméritée. Imaginez un peu : six mois d'entraînements quotidiens, jusqu'à obtenir le corps fin et souple d'une danseuse étoile. Des centaines d'heures passées à apprendre les pas et les postures d'une ballerine. Un défi (presque) à la hauteur de Natalie Portman, qui a tout de même été doublée sur certaines scènes. Le résultat – pour un observateur non-initié en tout cas – est sidérant, lorsqu'elle apparaît, "tête haute et pointes de pieds tendues" à l'écran, au milieu des autres danseuses.
Si Darren Aronofsky est un réalisateur de grand talent, il le doit notamment à sa capacité à s'entourer des meilleurs acteurs. Et la manière dont le trio composé de la tigresse Mila Kunis, du manipulateur Vincent Cassel et de la fragile Natalie Portman, illumine le film est absolument édifiante. Les plus critiques observateurs diront – à juste titre - que les personnages sont peut-être trop caricaturaux : le directeur artistique pervers et manipulateur, la « petite fille » danseuse fragile, et sa rivale charmeuse et vicieuse. Il y a effectivement du déjà-vu dans ces rôles. Mais la force du film repose aussi sur ces personnalités tranchées, incarnant à l'excès des individus qui sont fréquents dans l'univers de la danse classique. Mais ces trois personnages sont aussi des «cardinaux», des repères qui donnent au film un rythme effréné, une dimension dramatique, magnifique. Avec Black Swan, pas de personnage secondaire ni de temps mort : le changement de personnalité de Nina n'en devient que plus captivant et irrespirable. Difficile, alors, de ne pas succomber au charme venimeux de ce Black Swan, et de ne pas accompagner Nina dans sa folie passionnée. Un vrai chef d'œuvre.
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