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Annie Girardot
Culture

Annie Girardot : une icône s'en va

By Matthieu Boisseau
02/03/2011

Le Ministre de la culture Frédéric Mitterrand a déclaré que "la disparition d'Annie Girardot est un moment douloureux pour le cinéma qui perd l'une de ses grandes étoiles, mais aussi pour le public, avec qui elle entretenait une longue et chaleureuse complicité". Il est vrai qu'au long de sa carrière riche de 120 films, l'actrice a acquis une énorme popularité, grâce à l'authenticité et le charisme de ses interprétations. Elle est par ailleurs devenue un symbole des mouvements féministes à travers la variété des personnages qu'elle a incarnés à l'écran. Annie Girardot était à des années lumières des pinups d'alors, au premier rand desquelles était Brigitte Bardot. Ses origines modestes, Annie Girardot, qui était prédestinée à devenir infirmière, en faisait une force, elle les revendiquait même. Simplicité et sensibilité ont toujours été ses leitmotiv et ont incontestablement contribué à sa popularité : "J'ai toujours fait mon marché, mes courses, mon ménage. Je n'ai jamais été une star veloutée", ajoutait-elle.

 

C'est en 1969 qu'Annie Girardot a véritablement conquis le public français grâce à son rôle de prostituée dans « Rocco et ses frères », de Luchino Visconti. Mais ce n'est qu'en 1976 qu'elle décroche le César de la meilleure actrice pour sa prestation dans « Dr Francoise Gailland » de Jean-Louis Bertucelli.

 

Annie Girardot: César du meilleur second rôle

 

Après une traversée du désert dans les années 1980 due à des problèmes personnels et des mauvais choix de carrière, Annie Girardot fit un retour au premier plan tonitruant dans les « Misérables » de Claude Lelouch en remportant le César de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle en 1996. Son discours prononcé lors de la réception de son prix et durant lequel elle avait déclaré : « je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français, mais le cinéma français m'a beaucoup manqué » est resté dans les mémoires. Six ans plus tard, elle remportait à nouveau cette récompense pour son rôle de mère tyrannique d'Isabelle Huppert dans la Pianiste de Michael Haneke.

 

En guise d'hommage, citons deux réalisateurs avec lesquels Annie Girardot avaient collaboré. Jean Cocteau tout d'abord voyait en elle « le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre », tandis que Claude Lelouch la considérait comme la plus grande actrice française de l'après guerre”.

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