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Jean-François Copé, prêt au combat politique de 2012
Vendredi 30 septembre, au Gloucester Millennium Hotel de Londres, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé est venu rencontrer les Français du Royaume-Uni. Ses mots d’ordre sont « se préparer au combat pour 2012 » et «être mobilisé ».
Emmanuelle Savarit, candidate UMP aux législatives
Accueilli et introduit par Emmanuelle Savarit, candidate à la députation pour les Français d’Europe du Nord, Jean-François Copé est venu mobiliser les électeurs de Londres. Il a appelé à l’« union sacrée » autour de leur candidate. En effet, depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, les Français de l’étranger seront représentés pour la première fois par des députés et seront donc appelés à voter en juin prochain. Le député-maire de Meaux a même souligné que « cela représente près de 2 millions de potentiels votants ».
Jean-François Copé à l’écoute
Dans une ambiance de campagne électorale, Jean-François Copé s’est montré à l’écoute des problèmes et difficultés quotidiennes des Français de l’étranger. Toutes ces personnes ont un rôle important comme « porte-voix de la France à l’étranger ». Si Jean-François Copé a regretté l’incapacité des politiques français à adopter une dimension internationale, il a réaffirmé son engagement pour internationaliser les débats. « Nous nous mourrons de ce débat trop franco-français » a-t-il reconnu. « Il faut sortir de ce microcosme parisien parfois étriqué et rabougri ».
C’est alors que le secrétaire général de l’UMP s’est référé aux grands partis européens, tels tels le Parti démocrate chrétien allemand (CDU), le Parti populaire espagnol (PP) ou le Parti conservateur britannique qui ont compris l’importance des enjeux internationaux. Il a donc souhaité la multiplication des débats publics sur les questions internationales, notamment dans le cadre de son think tank Génération France. Il a également félicité la création du poste de secrétaire d’Etat en charge des Français de l’étranger qui était occupé par l’ex-judoka David Douillet et remplacé, fin septembre, par Edouard Courtial.
Perte du Sénat : une déception pour l’UMP
Après s’être exprimé sur les problématiques des Français de l’étranger, Jean-François Copé a fait part de ses réflexions personnelles sur la politique française.
Concernant la perte du Sénat à 3 sièges près, il a avoué : « On s’en serait bien passé à neuf mois des présidentielles. Mais c’est bien dans ces moments là qu’on mesure la solidité de la colonne vertébrale ». Il a même fait part de sa stratégie : être au milieu des troupes quand tout va bien et être au devant des troupes quand tout va mal. Rappelant son parcours personnel, il a assuré qu’une « bataille ça se construit ».
La phase de rodage
Jean-François Copé ne compte pas rester sur un échec. « Ne nous flagellons pas non plus » a-t-il invectivé. « La vraie campagne sera celle des présidentielles puis celle des législatives. Pour le moment, le combat n’a pas encore commencé. C’est la phase de rodage ».
Quand Copé tacle Hollande
Alors, le secrétaire de l’UMP s’en est pris vivement à ses adversaires. Il a fustigé la sur-médiatisation des primaires socialistes. Pour cet énarque de 47 ans, le décalage entre la frivolité des débats socialistes et la crise mondiale est « effarant ». Il a même ironisé sur le sort de la France en cas de victoire de la gauche : « les marchés financiers trembleraient de peur de voir un François Hollande à la tête de l’Etat français ». D’autre part, si l’extrême droite était au pouvoir, « dès la première semaine ce serait le retour aux francs et la fermeture des frontières » a-t-il enchéri.
Nicolas Sarkozy, candidat naturel en 2012
Par ailleurs, Jean-François Copé a vanté les mérites de la droite et de son candidat naturel Nicolas Sarkozy. Selon les dires du secrétaire de l’UMP, « l’actuel président de la république est le plus apte à gérer les crises comme l’ont démontrés les événements de cet été, notamment en Libye ». C’est pourquoi Jean-François Copé a appelé à la levée en masse et à la mobilisation avec un projet politique clair, précis et sans tabou. « L’UMP est le parti le mieux à même de répondre aux attentes des Français. L’engagement de chacun est important pour la victoire en 2012. ».
Rassurer
Une fois son discours terminé, l’ex-porte-parole des gouvernements de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique de Villepin a répondu aux questions de l’auditoire. Les questions ont surtout tourné autour de l’économie, de la crise et de l’endettement de l’Etat. Jean-François Copé en a donc profité pour réaffirmer son opposition aux 35 heures et pour mettre en avant son idée de « TVA anti-délocalisation ». Il s’est voulu rassurant et crédible. Il a également fait l’éloge des réformes entreprises par Nicolas Sarkozy depuis 2007 : réforme de l’hôpital, réforme des universités, réforme territoriale, réforme des retraites…
« Gagner à la loyale
Un militant a même osé interroger Jean-François Copé sur l’intérêt de voter lors des primaires socialistes. Ce dernier lui rétorqué, après l’avoir remercié de cette question, vouloir « gagner à la loyale ». Il a surenchérit en disant : « les combats ne me font pas peur, les débats ne me font pas peur. On gagne à être clair, courageux, droit et en allant frontalement au devant ». Ainsi, le cheval de bataille du secrétaire générale de l’UMP est la victoire en 2012. La campagne s’annonce rude !...
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